Le Canadien de Montréal ne progressera peut-être pas en 2021-22

Publié le 15 septembre 2021 à 8h34
PAR JEFF DROUIN

Hier, lors de l'émission l'Antichambre, Dany Dubé a déposé une manchette captivante : « Pas de stabilité = pas de progression ». Honnêtement, je n'ai pas zieuté l'émission puisque c'était impossible pour moi, mais si je décortique le titre de Dubé, sans l'avoir écoutée, c'est difficile de ne pas rejoindre celle-ci.


Marc Bergevin a effectué un travail colossal pendant la brève campagne estivale. Il a perdu de gros morceaux, comme Corey Perry, Phillip Danault et Jesperi Kotkaniemi, sans compter que Shea Weber n'enfilera pas les patins en 2021-22, mais il s'est rapidement tourné sur un 10 cennes.

Pour combler les pertes majeures de son noyau, incluant Paul Byron qui ratera une bonne partie du prochain calendrier, Bergevin a greffé Mike Hoffman, David Savard, Cédric Paquette, Mathieu Perreault et Christian Dvorak à son organigramme. Dvorak est un ajout majeur, un upgrade de KK et/ou Danault. David Savard comblera une partie du jeu de Shea Weber, mais pas son « aura ». Hoffman marquera des buts sur l'attaque massive, alors que Paquette et Perreault seront deux éléments de profondeur de qualité.


Mais, en fait, j'ai deux « mais », à l'aube de l'ouverture des tests médicaux et physiques des recrues Qui a remplacé Corey Perry et Shea Weber pour maintenir un leadership aussi efficace qu'en 2021? Par comité! Ce cliché me titille un brin, je dois l'avouer. Un comité, c'est bien beau, mais l'absence des deux requins n'est pas comblée pour autant. En plus de ça, la stabilité permet souvent de progresser vers l'objectif commun.

Perry, Weber et Danault, s'ils étaient revenus, on aurait pu parler d'une stabilité avec quelques petits ajouts ici et là. Ces gars-là ont écrit une histoire mémorable en 2021. Ils étaient ensemble. Ils ont vu qu'il n'en manquait pas beaucoup pour réussir l'impossible. Si ce noyau était demeuré intact et que Marc Bergevin avait ajouté un ou deux éléments, on aurait pu parler d'une stabilité afin de permettre au club de progresser.

Sauf que, en toute logique, Shea Weber doit composer avec de sérieux bobos, donc un retour n'était pas possible pour celui-ci. Dans le cas de Danault, visiblement, il souhaitait quitter l'environnement montréalais. Dans le cas de Perry, je ne comprends toujours pas S'il avait été de retour, juste lui, ça changeait ma vision face au CH. Avec lui, la progression aurait pu se poursuivre et le CH aurait possédé son capitaine par intérim.

Bref, ce ne sont peut-être que des mots, mais ma vision du leadership (et d'une stabilité à ce niveau-là) ne changera pas jusqu'à preuve du contraire!
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