La chute d'Alex Galchenyuk ne serait pas causée par son hors glace

Publié le 15 février 2021 à 14h14
PAR JEFF DROUIN

Alex Galchenyuk n'a pas été réclamé au ballottage, donc il se dirigera vers la Ligue américaine afin de poursuivre sa saison du côté de Chicago (Wolves). On parle ici d'une sixième équipe pour Chucky en l'espace de peu de temps, lui qui a été sélectionné au troisième rang lors de l'encan de 2012. Son talent est pourtant qualifié d'unique par ses anciens coachs et quelques-uns de ses anciens coéquipiers. Mais pourquoi cette chute drastique? Qu'est-ce qui explique celle-ci?

On peut penser rapidement à son hors glace, lui qui aimait bien s'amuser lors de son passage à Montréal, mais selon Daniel Brière et Mike Weaver, il n'a jamais ambitionné. Est-ce que sa famille peut nuire à un point tel qu'il ne soit plus en mesure de gérer tout cela? Je ne crois pas. Surtout que Galchenyuk a toujours été reconnu comme un travailleur acharné dans le gymnase et même après les entraînements.



Merci à Anthony Martineau pour cette chronique très détaillée (via le TVA Sports) au sujet d'Alex Galchenyuk. Un autre dossier traité de façon professionnelle par un kid débordant de potentiel.


Tous les gens qui l'ont côtoyé sont unanimes à son sujet. Il pouvait demeurer sur la patinoire après un entraînement afin de peaufiner son lancer. Il était régulièrement le premier arrivé en gymnase et le dernier à repartir. La même chose lors d'un entraînement, alors qu'il embarquait régulièrement le premier sur la surface glacée. Il pouvait exercer ses mains à l'aide de pneus sur la patinoire, etc.

«Il ne laissait absolument rien au hasard! Il pouvait décider de rester sur la patinoire après les entraînements et d'y jeter des pneus pour pratiquer son maniement de rondelle. Parfois, il empilait également des pneus devant le filet pour pratiquer la précision de ses lancers. Après l'avoir vu faire quelques jours, je me suis joint à lui et nous nous sommes liés d'amitié. Il m'a appris à me comporter en professionnel.» - Alex Renaud, un ancien coéquipier chez le Sting de Sarnia

Au niveau professionnel, chez le Canadien, Brière et Weaver ont réellement apprécié côtoyer le jeune homme au talent singulier.

«Le talent lui sortait pas les oreilles. Je me souviens que pendant les entraînements, il pouvait déjouer pas mal tout le monde pour ensuite aller marquer. Dans les situations à un contre un, il était époustouflant.» - Brière

«Alex et Brendan Gallagher aimaient, comme plusieurs gars de l'équipe, faire le party et fréquenter les filles. Ce genre de choses. Mais ce n'était pas quelque chose de problématique dans leur cas, à mon sens.» - Weaver

Bref, à la suite de la lecture de tout ça, Weaver a une explication qui pourrait justifier cette chute d'Alex Galchenyuk.

«Sais-tu à quel point ça peut troubler un joueur d'être échangé si souvent que Galchy? Moi oui, car je l'ai été très souvent! Alex n'avait connu que Montréal de 18 à 23 ans. Il était adulé, aimé, vanté... Tous les joueurs et partisans de l'équipe savaient ce qu'il était en mesure d'apporter. Du jour au lendemain, il se retrouve dans un nouvel environnement où il doit prouver à tous qu'il est bon. À Montréal, il avait depuis longtemps passé cette étape.» - Weaver

Pour contre, sa lacune loin de la rondelle est certes l'une des causes également, lui qui n'a jamais été en mesure d'ajuster cette faiblesse flagrante. Avec le temps, il s'est certes aperçu que tous les entraîneurs de la LNH demandaient aux joueurs de bien jouer sans la rondelle, ce que n'a jamais fait Chucky. Voilà donc deux facettes qui peuvent expliquer la descente du faucon...
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