Juraj Slafkovsky critiqué à Brossard : un geste gênant

Sept millions et demi par année, pendant huit ans. Voilà ce que le Canadien vient de mettre sur la table pour Slafkovsky. À ce tarif, on s'attend à voir un joueur affamé, prêt à écraser la concurrence. Pourtant, son début de camp a offert un spectacle un peu étrange.

Anthony Martineau de TVA Sports a été l'un des premiers à le dire franchement : il a détesté ce qu'il a vu. Slafkovsky, opposé à Darick Louis-Jean (un défenseur au parcours modeste, passé par la LHJMQ et l'ECHL), s'est fait dominer dans les coins.

Et plutôt que de réagir avec orgueil, il a souri. Une fois, deux fois, même après s'être fait casser son bâton. Comme si perdre ses duels contre un invité du camp n'avait aucune importance (à remettre également en perspective, comme le rappelle bien Georges Laraque).

Le constat est dur : traîner les pieds lors des exercices de patin, laisser paraître un manque d'intensité devant les Suzuki et Hutson, ce n'est pas exactement le message qu'on veut envoyer dans un vestiaire. Encore moins quand on est censé devenir une pierre angulaire de l'organisation.

La bonne nouvelle, c'est que le Slovaque aurait déjà corrigé le tir depuis ces critiques. Les derniers entraînements auraient montré un joueur plus engagé, plus impliqué. Tant mieux, parce qu'avec son nouveau contrat, chaque sourire mal placé devient une petite polémique.

Ce soir, Slafkovsky sera laissé de côté face aux Sénateurs à Québec, comme Suzuki et Caufield. Mais une chose est certaine : le public et les journalistes scruteront la suite de son camp d'entraînement avec la même attention qu'un but en prolongation. L'heure n'est plus aux sourires légers, mais aux preuves concrètes.