L'excellent Alain Crête se vide le coeur au sujet d'une des pires erreurs de Marc Bergevin

Et pas juste parce que le gars marque encore des buts importants à 39 ans. Non. Parce qu'il incarne tout ce dont on a besoin pour encadrer un jeune groupe.

À l'époque, Perry voulait rester. Il aimait sa situation à Montréal. Il croyait au projet de reconstruction. Il demandait deux ans. Pas trois, pas quatre. Deux. Une stabilité raisonnable, pour un vétéran ultra-respecté. Le CH, de son côté, a offert un an. Point. Pas de discussion. Résultat: au revoir Perry, bonjour les regrets.

Depuis, il a fait trois finales avec trois clubs différents. Pas un hasard.

Il n'est plus rapide et c'est sûr qu'il ne mettra pas 30 buts. Mais il est là, soir après soir. Toujours prêt. Toujours impliqué. Il dérange, il motive, et surtout il élève le niveau autour de lui. Et ça, ça ne se mesure pas dans une feuille de match. Entre son passage à Tampa Bay et maintenant avec les Oilers, l'ancien vétéran du Tricolore confirme que Bergevin a eu tort d'être trop rigide dans les discussions de contrat.

Ce genre de joueur, ça ne se remplace pas avec un jeune au camp. Cela ne se remplace pas du tout, en fait.

À Edmonton, il est encore dans le feu de l'action. Et pendant que Perry pousse ses coéquipiers vers une autre finale, le CH continue de chercher son fameux «leadership dans le vestiaire».

Parfois, un contrat de deux ans ne coûte pas si cher. Ce sont les erreurs qui finissent par coûter plus.