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Il est où le bonheur, il est où?

PUBLICATION
Jeff Drouin
19 février 2021  (16h51)
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Mathias Brunet a présenté une rubrique très captivante sur La Presse au sujet des Sabres de Buffalo et en parcourant celle-ci, on constate ce que l'on sait depuis dix ans : ça fait réellement pitié à Buffalo.

Personnellement, à une certaine époque, je suivais le rythme de cette formation avec beaucoup de passion. De 2003 à 2007, cette organisation était l'une de mes favorites puisque l'un de mes joueurs fétiches s'y retrouvait, soit Chris Drury. Au printemps 2006, ils se sont inclinés lors de la finale de Conférence contre les Hurricanes de la Caroline en sept parties. Les Canes ont gagné la Coupe Stanley cette année-là.

Au sein de cette édition, on retrouvait entre autres, outre Drury, Daniel Brière, Maxim Afinogenov, Thomas Vanek, Derek Roy, Tim Connolly, Ales Kotalik, Jason Pominville, Brian Campbell, Teppo Numminen, Jay McKee ainsi que le grand Ryan Miller. Toute une cuvée, qui contenait une profondeur de qualité et de bons joueurs de soutien.

L'année suivante, avec sensiblement le même noyau, les Sabres ont une fois de plus atteint la finale de l'Est. La formation guidée par Lindy Ruff s'est butée aux puissants Sénateurs d'Ottawa de l'époque, avec un Daniel Alfredsson électrisant, qui a inscrit 14 buts en 20 joutes éliminatoires.

Tout ce brouhaha afin d'indiquer que cette organisation n'est certes plus aussi rayonnante. Elle n'a pas accédé au bal printanier depuis 2011. Et ce n'est pas parce que la direction, qui a changé trop souvent au fil du temps, n'a pas essayé de ramener les Sabres sur les rails. Et cette tradition de perdants se poursuit toujours.

Comme Brunet l'a indiqué, l'instabilité demeure la principale lacune de ce groupe. Ralph Krueger est le 6e pilote depuis 2011, justement. Pas moins de six capitaines sont passés lors des dix dernières années (Craig Rivet, Jason Pominville, Thomas Vanek, Steve Ott, Brian Gionta et Jack Eichel). Sans compter tous les gardiens (Jhonas Enroth, Chad Johnson, Robin Lehner, Carter Hutton et Linus Ullmark) qui ont tenté de s'imposer depuis le départ de Miller.

Être aussi instable, ça n'attire personne. Du moins, ça prend tout un vendeur pour vendre le concept d'une équipe qui n'a pas de culture, outre celle de perdre. Malgré des ajouts séduisants, comme Jeff Skinner, qui somnole carrément cette année, Taylor Hall, qui s'est endormi à son tour, Eric Staal, qui se demande ce qu'il fait à Buffalo et le désir de vaincre de Jack Eichel, cette formation figure au 30e échelon du circuit.

Rasmus Dahlin est extraordinaire, mais le premier choix de l'encan de 2018 connaît toutes sortes d'ennuis cette année. Jusqu'ici, celui qui se démarque le plus est Victor Olofsson, qui a récolté 12 points, dont six buts, en 13 joutes. Il n'y a pas grand bonheur dans la ville où les ailes de poulet sont plus épicées que les Sabres.

Il est où le bonheur, il est où? Certainement pas à Buffalo! La grogne est installée chez les partisans, évidemment!

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