La dernière fois que je me suis dit ça, c'était en 1993. Je l'avoue, bien humblement, j'avais éliminé le Canadien en 4 contre Les Leafs. Je n'y croyais pas. En fin de semaine, j'ai ressorti des boules à mites ma chaise pliante de la parade. Une chaise que j'avais vissée au sol de la rue Sainte-Catherine un certain après-midi folle. Jamais au grand jamais, je n'aurais pensé la sortir que 25 ans plus tard.
Première des choses, je n'ai pas mis de drapeau sur mon char, ce n'est pas mon genre, mais je ne juge pas si tu le fais, c'est une question de libre choix. 25 ans de haut, mais surtout de bas, de mauvaises transactions, de mauvais choix au repêchage, de mauvaises décisions. Ça use un partisan. 25 ans à me négliger, moi, ton partisan. Et là comme je m'apprête à déclarer le divorce entre nous deux, tu me fais de beaux clins d'oeil comme à Tomas Sandstrom en 93.
Tu es beau, mon Canadien, habillé en Dominic Ducharme. Tu me rappelles que le hockey c'est aussi des x et des o. Tu as la patience de ces grands chefs guerriers.