Canadien de Montréal : l'art de déjouer les partisans et les spécialistes

Publié le 25 juin 2021 à 8h27
PAR JEFF DROUIN

Ce n'est pas un miracle si le Canadien de Montréal a réussi à vaincre les « puissants » Golden Knights de Vegas en six parties. Tout ça vient d'un plan global respecté à la lettre à travers duquel chacun des soldats a joué son rôle sans rouspéter et surtout, sans aucune faille. Lors de ce film, on ne retrouvait aucun acteur de soutien, même ceux qui jouaient peu ont joué le rôle qu'on leur donnait.

Dominique Ducharme a certes versé quelques larmes à la suite du gain des siens, lui qui a réussi à faire gober son système et sa structure à ses soldats. Le gâteau a pris du temps à lever, mais remettre une équipe sur les bons rails, ça ne se fait pas en criant bacon. Pendant l'absence du pilote en chef, Luke Richardson a été à la hauteur de la situation, tout comme Shea Weber et Corey Perry qui l'ont supporté en « coachant » eux aussi.

Quelle équipe excitante! Marc Bergevin, quel homme! Il a construit une équipe dessinée pour les séries et même si nous avons arrêté d'y croire à un moment donné, nous, les amateurs et les spécialistes, Bergevin, lui, y a toujours cru... tout comme l'équipe qu'il a modelée. Pour réussir à atteindre un but dans la vie, il suffit d'y croire hors de tout doute. Dans la tempête, ça soude les troupes et ça permet de soulever des montagnes nommées Leafs, Jets et Knights.




Au départ, après un retard de 1-3 face aux Maple Leafs, personne ne croyait que cette équipe rebondirait et marquerait l'imaginaire. À la suite de ce gain en sept joutes contre les Leafs, ça n'a pas suffi pour convaincre les spécialistes. Après quatre gains contre les « gros » Jets, plusieurs n'étaient pas encore certains. Après la première rencontre contre les Knights, plusieurs se sont dit : « Eux, ceux vraiment forts, ils ne sont pas dans la même ligue! »

Puis, aujourd'hui, après tout ce parcours, on y croit pour vrai! Ça aura pris 12 matchs avant que certains embarquent dans le train, mais l'important dans ce film à saveur « Miracle » : le Canadien y croit depuis la première victoire éliminatoire. Avant d'amorcer mon second texte du jour, je vous ramène quelque chose sur la table. Souvenez-vous qu'on disait qu'on ne pouvait pas gagner avec Shea Weber et Carey Price pendant le creux de vague... Eh bien, on peut dire aujourd'hui que le Canadien gagne avec ces deux-là, qui sont d'ailleurs des acteurs principaux de ces succès.
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