Pour Juraj Slafkovsky : "il est temps de passer en 2e vitesse"

Simon Boisvert a remis une pièce dans la machine en rappelant ce que plusieurs observateurs murmurent : l'ailier du Canadien est peut-être le maillon faible du premier trio aux cotés de Nick Suzuki et Cole Caufield. Une critique qui ne tombe pas du ciel, puisque Slaf a désormais trois saisons d'expérience et porte encore l'étiquette, parfois lourde, de tout premier choix au repêchage en 2022.

Avec ce statut, on s'attend forcément à de la constance et à une production offensive digne d'un attaquant de premier plan. Or, Slafkovský a montré des progrès l'an dernier, mais sans vraiment s'imposer comme la menace constante qu'un trio principal exige. Boisvert souligne qu'un joueur sélectionné au tout premier rang doit être capable de faire pencher la balance soir après soir. Jusqu'ici, Slaf donne parfois l'impression de suivre le rythme plus que de l'imposer.

Cela dit, la critique doit être nuancée. Slafkovský reste un joueur de 21 ans, encore en développement, qui a dû apprendre la LNH dans des conditions loin d'être idéales. Ses qualités physiques, sa vision et sa capacité à protéger la rondelle sont indéniables. Mais pour justifier son rôle et son rang au repêchage, il devra franchir un cap : devenir non seulement un bon complément, mais aussi un moteur offensif.

Le débat est donc simple : Slaf sera-t-il le catalyseur qu'on attend d'un premier choix, ou demeurera-t-il un joueur solide sans être transcendant? Pour l'instant, la réponse reste en suspens, mais chaque match de la saison à venir servira de test grandeur nature.