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Trevor Timmins mentionne qu'il pousse toujours en faveur des joueurs de la LHJMQ

PUBLICATION
Alex Dery
31 mai 2021  (21h35)
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Pour la première fois en 110 ans d'histoire, le Canadien de Montréal a disputé un match sans aucun joueur québécois dans son alignement, il y a environ trois semaines. Évidemment, cela a réanimé le débat concernant l'importance accordée aux joueurs québécois au sein de cette franchise.

Le journaliste de La Presse, Guillaume Lefrançois, en a profité pour questionner le directeur général adjoint et celui qui supervise le programme de recrutement amateur du Tricolore, Trevor Timmins, à ce sujet. « J'étais déçu, c'est sûr. Et pleinement au courant de la situation, a avoué Timmins. Les gens ne sont pas dans notre salle de conférence quand on parle des joueurs. Pour ma part, je pousse toujours pour des joueurs de la LHJMQ. J'essaie toujours de les pousser vers le haut. »

Pourtant, dans trois des cinq derniers repêchages, l'état-major de la Sainte-Flanelle a boudé le circuit Courteau. Ce n'est pas tout! Les espoirs qui ont été repêchés par le CH et qui évoluaient dans la LHJMQ ont été sélectionnés très tard dans le repêchage. Dans les cinq dernières années, c'était au 201e rang avec Rafaël Harvey-Pinard en 2019 et au 133e rang avec Samuel Houde en 2018. Ce n'est pas un signe qu'on y accorde moins d'importance? Il faut remonter jusqu'en 2013 pour voir le Canadien sélectionner des joueurs de la LHJMQ avant la cinquième ronde du repêchage amateur avec les Zachary Fucale, Sven Andrighetto et Martin Reway.

Bref, comment croire les propos de Timmins qui vont complètement à l'opposé de ce que l'on voit depuis des années? L'homme qui est dans l'organisation du Tricolore depuis 2002 assure que la couverture des espoirs au Québec est suffisante. « Comme je suis basé à Ottawa, j'ai accès aux matchs de Gatineau. On a Martin Lapointe, directeur du recrutement amateur. On a Serge Boisvert, notre principal responsable des contre-vérifications [cross-over]. Donald Audette est à temps plein dans la LHJMQ. On a beaucoup de gens à temps plein. »

Mais comment pouvons-nous expliquer que des joueurs tels que Samuel Girard (47e choix en 2016), Maxime Comtois (50e choix en 2017) et Anthony Beauvillier (28e choix en 2015) n'aient pas été sélectionnés par le CH quand ils étaient disponibles? Pourquoi depuis des années que le CH repêche plus souvent des joueurs issus des rangs universitaires américains ou jouant en Europe? Si la recette ne fonctionne pas, ne serait-il pas temps de la changer?

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