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Nick Suzuki a dit les mots justes au sujet des performances actuelles du CH

PUBLICATION
Jeff Drouin
22 février 2021  (8h50)
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Nick Suzuki a tout juste 21 ans. Il est en plein développement et joue sa deuxième saison au sein du meilleur circuit au monde. Mais, malgré qu'il soit l'un des plus jeunes du groupe, il n'en demeure pas moins qu'il est très mature et très lucide. Le petit numéro 14 n'a pas eu peur d'utiliser les bons mots afin d'expliquer la tenue de son équipe lors des sept derniers matchs : On joue pour ne pas perdre.

« Ça se passe pas mal dans notre tête présentement. On pense trop... On joue pour ne pas perdre et ce n'est jamais la bonne chose à faire. Au début de la saison, on était tous pleins d'énergie et l'on avait du plaisir. On a perdu ça en chemin. » - Suzuki

Claude Julien, pour sa part, a indiqué que ses poulains prenaient des décisions risquées qui tournaient contre eux. Les décisions risquées, OK. C'est vrai que les joueurs commettent une tonne d'erreurs mentales depuis environ six ou sept rencontres.

« On a gagné notre dernier match contre Toronto, mais avant ça, on en avait perdu trois matchs sur quatre. Ça a commencé bien avant. Nos décisions semblent empirer depuis deux matchs. L'effort est là, mais les erreurs sont coûteuses. » - Julien

Mais un joueur qui indique que l'équipe joue pour ne pas perdre, j'ai beaucoup de difficulté avec ce type de propos. C'est quoi, le style de jeu de Claude Julien est axé sur « se défendre en étant prudent »... On joue sur la pointe des pieds, on est nerveux et afin de limiter les erreurs (quoiqu'on en fait beaucoup), on reste prudent en faisant le strict nécessaire pour ne pas perdre. Jouer pour ne pas perdre... J'emprunte les dires de mon ami JiC : Je vais écrire pour ne pas perdre aujourd'hui.

S'il y a quelque chose qui me donne des frissons ou qui me chatouille les oreilles, c'est bien un joueur qui se présente devant les médias et qui précise que son groupe joue pour ne pas perdre. Moi, ça m'indique que l'effort n'est pas maximal. En ce moment, le Canadien joue avec beaucoup d'anxiété, ce qui crée ces erreurs à répétition. Pour remédier à cela, les entraîneurs ont un boulot à faire, mais les joueurs doivent aussi se regarder dans le miroir.

Au fait, si jamais vous voyez le travail en unité de cinq du Canadien traîner quelque part, n'oubliez pas de le renvoyer à Montréal parce qu'il n'est clairement plus là.

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