Les gens oublient certaines choses au sujet de Jonathan Drouin

Publié le 18 juillet 2021 à 15h40
PAR JEFF DROUIN

Jonathan Drouin s'est présenté en début de saison, soit en janvier dernier, avec la bonne attitude. Même s'il n'est pas le type de joueur à se présenter dans le trafic lourd, il a su amener un dynamisme à son jeu. Il patinait, il était intense, il distribuait le disque de façon magistrale et, en entrevue, il était impérial. On a même eu un bref aperçu d'un certain leadership chez lui.

Par contre, le château de cartes a fini par s'effondrer. Plus la campagne avançait, plus les vieilles habitudes déplaisantes du numéro 92 refaisaient surface. Cette chute abrupte s'est amorcée le 30 mars, alors qu'il a récolté seulement deux mentions d'aide lors de ses 13 dernières joutes, sans omettre son piètre différentiel de -7 lors de ce passage. Avant cette séquence merdique, il avait pourtant récolté 21 points en 31 rencontres.

Bref, le 22 avril, à la suite d'un duel face aux Oilers d'Edmonton, où Drouin a été particulièrement mauvais, on apprenait que celui-ci prenait une pause du hockey pour une durée indéterminée afin de soigner des soucis personnels. Certains se sont amusés à verser une bonne quantité de fiel sur le Québécois de 26 ans. Le critiquer comme joueur, certes, mais le détruire comme individu, NON. Un GROS NON. Et c'est pourquoi je l'ai régulièrement défendu publiquement sur les réseaux.

Puis là, à la suite de la lecture des joueurs non-protégés du Canadien de Montréal, certaines personnes se sont réjouies. Voyons! C'est vrai, son salaire moyen est un brin élevé (5.5 millions jusqu'en 2023), mais il reste le 2e meilleur passeur naturel, à mes yeux, derrière Nick Suzuki. Il possède une multitude d'habiletés, malgré ses lacunes Mais ses défauts, trop de gens s'attardent à ceux-ci. Et c'est pourquoi, au fond de moi, je lui souhaite un nouveau départ loin de Montréal, même si je rêve de l'observer avec Cole Caufield et Nick Suzuki.


10 dernières chroniques
pub