Le mercenaire Corey Perry

Publié le 29 juillet 2021 à 20h50
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La signature de Corey Perry avec le Lightning de Tampa Bay pour deux ans est symptomatique de notre époque. Ça démontre que les joueurs d'aujourd'hui sont des PME et non nos anciennes idoles sans peur ni reproche.

Perry veut gagner la Coupe Stanley même s'il doit faire tous les clubs de la ligue. Voici la définition de mercenaire : qui ne travaille que pour un salaire, qui est inspiré par la seule considération du gain.

Lui, son gain, c'est la Coupe de Lord Stanley. Je vous donne un autre exemple, celle de Raymond Bourque. Oui, il a gagné la Coupe avec l'Avalanche du Colorado, mais la vérité en tant qu'admirateur de hockey : nous aurions souhaité une Coupe à Bourque, mais avec les Bruins de Boston.

Oui, je suis utopique, vieux jeu, old school, rétro, comme tu veux, mais dans mon livre, tu ne peux pas saigner pour un chandail et lendemain signer pour l'équipe qui a le plus de chance de gagner la Coupe l'année suivante. C'est comme ces partisans qui changent d'équipe comme il change de chemise. Ils sont des partisans de Bandwagon ou en français, d'effet de mode, je ne savais pas par contre que les joueurs l'étaient aussi.


La prochaine saison pour notre Tricolore s'annonce plutôt difficile avec la perte de Capitaine Shea Weber, le départ de Corey Perry et celui de Phillip Danault, c'est beaucoup de caractère pour trois joueurs.

J'ai beaucoup de respect pour Corey Perry en tant que joueur, mais j'en ai perdu beaucoup avec sa façon d'agir dans ce dossier en tant qu'homme. Est-ce que la fidélité n'existe plus peut-être que non finalement ? Depuis qu'on a échangé le meilleur joueur dans l'histoire du Hockey, Wayne Gretzky, c'est comme si les intouchables n'existaient plus. Comme si les joueurs s'étaient rendu compte à ce moment qu'ils n'étaient que des numéros.

Je cible le 9 août 1988 comme la date fatidique qui aura séparé les joueurs des équipes et les équipes des joueurs. Cette journée maudite, les gens d'Edmonton l'ont encore de travers dans la gorge 33 ans plus tard. Orchestré par des hommes d'affaires et non des partisans de hockey. Orchestré par de tristes personnages, Bruce McNall et Peter Pocklington.

Je souhaite une belle saison 2021-2022 à Corey Perry, sincèrement. Je lui souhaite d'avoir une belle symbiose avec «Koutcherov», ce grand intellectuel de Tampa Bay. Je lui souhaite surtout de se rendre en finale de la Coupe Stanley en 2022 avec ses nouveaux frères d'armes et de la perdre, cette fois.

Barbu de ville

Source photo : Clutchpoint
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