José Théodore a vidé son sac à propos d'un moment douloureux de sa carrière...

Publié le 19 septembre 2021 à 17h01
PAR

S'il y a bien un athlète avec qui les partisans du CH ont entretenu une relation amour/haine, c'est bel et bien l'ancien gardien José Théodore. C'était un souffre-douleur, pour le moins, quand il avait des contre-performances, mais lorsqu'il était en forme, il était acclamé. Ça ne vous rappelle pas un certain numéro 31?

Théodore a passé par une panoplie d'émotions durant sa carrière de 648 parties dans la LNH, dont plusieurs qui n'étaient pas faciles à vivre.

En entrevue avec « Le salon des anciens », incluant notamment Patrice Brisebois, José Théodore s'est confié sur un moment de sa carrière qui l'a profondément marqué, ce qui est tout à fait légitime. En août 2009, Théodore a perdu son fils de deux mois, juste avant le début des camps d'entraînement. À l'époque, il était avec les Capitals de Washington. Il s'est confié sur le genre d'été qu'il avait passé.

« J'avais passé mon été à l'hôpital, donc je n'avais pas eu le temps de m'entraîner. Je n'avais pas la tête au hockey. »


Malgré tout ça, l'ancien numéro 60 considérait qu'il avait une responsabilité envers les Capitals, étant donné qu'il avait un gros contrat et qu'il était le gardien partant. Il ne voulait surtout pas se faire prendre en pitié par l'organisation.

« La réalité, c'est que j'avais un gros contrat avec les Capitals, j'étais leur gardien numéro un. Je voulais absolument avoir une bonne saison malgré tout, car en bout de ligne, personne ne va avoir de pitié pour qui que ce soit. Si tu ne performes pas, tu ne joues plus dans la LNH. »

« Théo » a expliqué comment il avait réagi face à toute cette situation. Il a agi tel un vrai joueur de hockey professionnel. L'aréna était son sanctuaire et le hockey était sa thérapie.

« En temps normal, j'arrivais 1 heure avant la pratique. À la fin de ma pratique, je me lavais et je m'en allais directement à la maison. Cette année-là, c'était différent, j'étais seul et je ne parlais à personne, car je ne voulais pas être dérangé. J'arrivais 2 ou 3 heures avant la pratique, je m'entraînais et je regardais des vidéos. Quand j'étais là, j'oubliais tous mes problèmes extérieurs. J'oubliais la réalité. Ça a fait en sorte que j'ai connu une de mes meilleures saisons en carrière. »

Lorsque cette campagne est venue à terme, José Théodore était « nominé » pour l'obtention du trophée Bill Masterton, remis au joueur ayant démontré le plus de persévérance et d'esprit sportif durant la saison régulière. Un honneur que Théodore a finalement remporté en bout de ligne.

« J'étais content, mais j'étais encore plus fier de ce que j'avais accompli, malgré les difficultés que j'ai connues. Quand je me rappelle du fait que j'ai gagné le Masterton, ça me rappelle les mauvais souvenirs que j'ai eus, mais également des raisons qui ont fait en sorte que j'ai gagné ce trophée-là. »


C'est avec la gorge nouée que José Théodore a raconté son expérience. C'est à en donner des frissons. Tout un accomplissement de la part de l'ancien récipiendaire des trophées Hart et Vézina en 2001-2002, du temps où il jouait avec les Canadiens.
10 dernières chroniques
pub