Félix Séguin dresse un parallèle très intéressant entre Anthony Mantha et John LeClair

Publié le 20 avril 2021 à 17h46
PAR ZACHARIE GINGRAS-TOURANGEAU

Le 12 avril dernier, jour de la date butoir des échanges dans la LNH, les Capitals de Washington avaient fait l'acquisition de l'attaquant Anthony Mantha, en provenance des Red Wings de Détroit. Celui-ci a depuis connu un départ canon avec sa nouvelle équipe, ayant notamment marqué un but à chacune de ses quatre premières rencontres dans l'uniforme des Capitals.

Des performances qui valent déjà beaucoup de louanges à l'attaquant québécois. D'ailleurs, dans son plus récent article pour le réseau TVA Sports, le journaliste Félix Séguin y est allé d'une comparaison très intéressante. Séguin mentionne avoir eu des souvenirs de l'ancien attaquant de puissance John LeClair, lorsqu'il a vu Anthony Mantha marquer son premier but avec les Capitals.

Pour ceux qui ne s'en rappellent pas, en 1995, le Canadien de Montréal avait pris la décision d'échanger LeClair aux Flyers de Philadelphie, en compagnie d'Éric Desjardins et de Gilbert Dionne, contre l'attaquant Mark Recchi. Une transaction que Séguin décrit comme l'une des pires de l'histoire du Canadien de Montréal.

Malgré tout, John LeClair avait réussi à performer dans l'uniforme du Canadien. Il avait notamment marqué 19 buts à deux reprises, et avait aussi été dominant en finale de la Coupe Stanley en 1993, aidant ainsi la Sainte-Flanelle à remporter sa dernière Coupe Stanley à ce jour. Il était cependant inconstant et considéré comme paresseux, c'est pourquoi l'état-major du CH avait jugé bon de s'en départir.


Cet échange avait alors permis à John LeClair de devenir l'un des meilleurs ailiers de la Ligue nationale de hockey. En effet, dès son arrivée à Philadelphie, les Flyers l'avaient placé sur le premier trio, aux côtés d'Eric Lindros et Mikael Renberg. Ce trio, surnommé « Legion of Doom », est maintenant considéré comme l'un des plus dominants de l'histoire de la ligue, autant offensivement qu'au niveau physique. LeClair avait ainsi réussi à faire regretter le Canadien de l'avoir échangé, marquant trois saisons de 50 buts et deux autres de 40 avec les Flyers.

Le même impact pour Mantha avec les Capitals?

Du côté de Mantha, maintenant, il est facile de comprendre les raisons de la comparaison exercée par Félix Séguin. Premièrement, à 6 pieds 5 et 230 livres, il est un pur attaquant de puissance, tout comme LeClair l'était dans son temps (6 pieds 3 et 225 livres). Deuxièmement, à Détroit, on lui reprochait surtout son manque d'effort et d'ardeur au travail, et c'est pourquoi les Wings ont jeté la serviette dans son cas.

Anthony Mantha pourrait-il donc exploser à Washington, comme LeClair l'avait fait à Philadelphie? C'est très probable. L'ancien des Foreurs de Val-d'Or semble en tout cas avoir la confiance de son entraîneur Peter Laviolette, qui n'a pas hésité à le placer sur la deuxième ligne des siens, en compagnie de Nicklas Backstrom et de T.J Oshie.

Le fait d'être entouré de vétérans ayant déjà remporté la Coupe Stanley pourrait également permettre à Mantha de développer son jeu dans les deux sens de la patinoire, ainsi que lui apprendre à adopter une vraie attitude de professionnel.

Bref, même si l'échantillon est encore très petit, il ne fait aucun doute que cette opportunité est l'occasion rêvée pour Mantha de faire regretter aux Red Wings de ne pas avoir été patient avec lui. Il ne lui reste plus qu'à lever son jeu d'un cran et à aider les Capitals à remporter les grands honneurs. Un exploit que même John LeClair n'avait pas réussi à répéter après son départ de Montréal.

Crédit: TVA Sports
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