Des acquisitions qui sont loin d'avoir l'effet escompté

Publié le 11 mai 2021 à 16h05
PAR JEREMY PAQUET

Fidèle à son habitude, le DG du Canadien, Marc Bergevin, est allé chercher de la profondeur lors de la plus récente date limite des transactions de la LNH.

- Acquisition d'Eric Staal (Buffalo) en retour d'un choix de 3e ronde et de 5e ronde en 2021

- Acquisition de Jon Merrill (Detroit) en retour d'Hayden Verbeek et d'un choix de 5e ronde en 2021

- Acquisition d'Erik Gustafsson (Philadelphie) en retour d'un choix de 7e ronde en 2022



Au-delà du fait que le CH n'a pratiquement rien perdu afin de faire ces acquisitions, ces dernières sont loin d'avoir l'effet escompté. En fait, ce n'est pas compliqué, Montréal joue très mal depuis la date limite des transactions, qui a pris fin le 12 avril dernier. De leur côté, disons que les trois nouveaux joueurs du Tricolore ne risquent pas de devenir les préférés des partisans, eux qui connaissent beaucoup de difficulté.

Eric Staal

Ayant débuté sur le 2e trio de l'équipe, Staal a connu un bon premier match avec le Canadien, lui qui a marqué le but vainqueur, en prolongation, face aux Oilers d'Edmonton. Par contre, ses lacunes ont rapidement fait surface, si bien qu'il s'est retrouvé au centre du 4e trio.

À Buffalo, avant la transaction, Staal avait inscrit 10 points en 32 matchs et l'on croyait tous que son différentiel de -20 était simplement dû au fait qu'il évoluait pour une des pires équipes de la ligue. Par contre, à Montréal, ce n'est guère mieux. Le vétéran de 36 ans compte 3 points en 21 matchs et son différentiel est à -10. Au début, on se disait qu'au moins, il remportait des mises en jeu, mais en réalité, il est lent, ne génère rien offensivement, crée plusieurs revirements par match et ne peut pas être retiré de la formation. Bref, il nuit plus qu'il n'aide.

Jon Merrill

De son côté, Merrill est un défenseur à caractère défensif. On disait de lui qu'il était très efficace défensivement et l'on notait qu'il était le seul défenseur avec un différentiel positif au sein des Red Wings de Detroit, une autre équipe qui continue à connaître des difficultés.

Malheureusement, ce n'est pas ce qu'on voit chez Merrill présentement. Il fait de bons jeux défensifs de temps en temps et répare parfois les erreurs de son compagnon de paire, mais depuis qu'il est arrivé à Montréal, il n'a aucun point en 12 matchs et un différentiel de -11. Il est souvent pris hors position et n'est pas le patineur le plus fluide. Ce n'est pas très facile pour lui non plus.

Erik Gustafsson

On espérait tous revoir le défenseur qui avait inscrit 60 points avec Chicago en 2018-19, mais on comprend plutôt pourquoi l'acquisition de Gustafsson n'a rien coûté au CH. Il est tout simplement mauvais défensivement, commet erreur par-dessus erreur et tout semble laborieux pour lui à l'extérieur de la ligne bleue adverse. Sa seule utilité pourrait être sur l'avantage numérique, mais comme on l'a vu plus tôt, débuter un match avec 11 attaquants et 7 défenseurs n'est pas gage de succès pour le CH et l'avoir au sein de la 3e paire défensive est plus nuisible qu'autre chose.

Il compte 2 points en 4 matchs, certes, mais il a récolté ces 2 points lors d'un seul et même match contre Calgary et sa prestation lors des 3 autres matchs est venue drastiquement assombrir cette statistique.

Tout peut changer en séries

Bien qu'il n'y ait rien de convaincant pour le moment, le Canadien s'est tout de même qualifié pour les séries éliminatoires.

Est-ce qu'Eric Staal usera de son leadership et de son expérience afin d'aider l'équipe davantage, gagnant du même coup plusieurs mises en jeu importantes... Est-ce que Jon Merrill deviendra le Hall Gill de 2010, lui qui était partout défensivement et qui a fait un travail colossal lors des séries, principalement en infériorité numérique ? Et finalement, si l'on fait appel à lui, est-ce qu'Erik Gustafsson sera en mesure d'aider le Canadien, autant offensivement que défensivement ?

On ne sait jamais, tout est possible une fois en séries.
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